RADICAL ET TERMINAISONS DE L’IMPARFAIT DE L’INDICATIF

 

Verbes du premier groupe

radical + les terminaisons -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient

 

Verbes du deuxième groupe

radical + les terminaisons -ssais, -ssais, -ssait, -ssions, -ssiez, -ssaient

 

Verbes du troisième groupe

radical + les terminaisons -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient

Consulter le Bescherelle de conjugaison pour le radical des verbes du troisième groupe.

ASPECT DE L’IMPARFAIT DE L’INDICATIF

 

Aspect inaccompli (temps simple)

L’action est en cours d’accomplissement.

 

EMPLOIS DE L’IMPARFAIT DE L’INDICATIF

 

EMPLOIS TEMPORELS DE L’IMPARFAIT DE L’INDICATIF

 

Action qui se déroule dans le passé

Autrefois, on racontait des histoires au coin du feu.

 

Valeur durative

Pour les actions qui durent dans le temps.

 

Valeur itérative

Quand l’imparfait marque la répétition dans le passé :

Chaque année, les feux de la Saint-Jean avaient lieu au village.

 

L’imparfait de concordance

Dans le discours indirect ou le discours indirect libre pour transcrire la parole ou la pensée d’un personnage.

Cet imparfait est appelé par le temps passé du verbe principal et il n’a pas toujours de valeur temporelle de passé.

Discours direct → discours indirect :

Il lui demanda : “voulez-vous de la soupe ?” → Il lui demanda s’il voulait de la soupe.

 

L’imparfait, d’aspect sécant, est le temps de l'arrière-plan (ou second plan)

Il représente une action en cours, et il exprime une durée imprécise, sans limites.

Il sert :

  • à décrire les lieux, les personnages, les objets,

  • à évoquer les circonstances secondaires,

  • à commenter l'événement principal (qui est au passé simple).

 


 

Le passé simple, d’aspect global, est le temps du premier plan.

Employé dans un récit au passé, il situe l’action dans un passé lointain, sans aucun lien avec le présent.

Il exprime une durée précise et met en relief une action dont on saisit le début et la fin.

Il apparaît souvent en situation avec des expression marquant :

  • la succession (et, ensuite, quelque temps après, alors, puis…)

  • la soudaineté (soudain, tout d’un coup…)

 

Dans le récit au passé, on alterne l’imparfait et le passé simple :

Cette alternance s’explique par leurs valeurs aspectuelles :

aspect sécant de l’imparfait et aspect global du passé simple.

 

Tout était paisible dans la clairière : les oiseaux volaient de branche en branche ; les ailes des papillons scintillaient au soleil; un ruisseau faisait entendre son chant doux et apaisant ; une famille de chevreuils se nourrissait aux branches des arbrisseaux. Soudain, retentit au loin le claquement du tonnerre.

 


 

EMPLOI STYLISTIQUE DE L’IMPARFAIT DE L’INDICATIF

 

L’imparfait pittoresque

Quand il remplace le passé simple dans un récit (exceptionnellement).

L’imparfait met en relief une action en lui donnant une certaine durée.

Onze ans après, il perdait Waterloo ! (l’imparfait met l’action en relief en lui donnant une certaine durée)

 

EMPLOIS MODAUX DE L’IMPARFAIT

 

Dans le système hypothétique (dans un proposition subordonnée hypothétique introduite par “si”)

En association avec “si” + conditionnel :

  • Valeur de potentiel :
    L’imparfait peut exprimer un fait possible dans le présent ou dans l’avenir :

Si vous alliez à la campagne, vous pourriez vous reposer.
(aller à la campagne est seulement envisagé)
  • Valeur d’irréel du présent :
    L’imparfait peut exprimer un fait impossible dans le présent :

Si nous vivions au Moyen Âge, nous serions menacés d’une comète ou de la fin du monde.
(Castil-Blaze, Revue de Paris, 1837) (l’imparfait vivions exprime un fait impossible dans le présent)

 

En dehors du système hypothétique

Ordre atténué ou demande atténuée :

(fréquent chez les commerçants, en particulier sur les marchés)

Qu’est-ce qu’il vous fallait ? (Que vous faut-il ?)