Elle se termine par un point.

Elle est le plus souvent au mode indicatif.

Elle place le plus souvent le sujet avant le groupe verbal.

A l’oral, elle possède une intonation ascendante puis descendante.

C’est le type de phrase le plus courant et le plus neutre.

 

LES EMPLOIS DE LA PHRASE DÉCLARATIVE (ou affirmative)

 

Communiquer une information

Le magasin sera fermé lundi.

 

Donner un ordre (acte de langage indirect)

On ouvre son livre à la page 140. (phrase déclarative qui a valeur d’ordre)

 

Promettre

Je viendrai demain.

 

Imposer une vérité qui peut être contestée

La terre est ronde.

 

Prophétiser

En 2050, les hommes mangeront des insectes.

 

etc.

 

LA PLACE DU SUJET DANS UNE PHRASE DÉCLARATIVE (ou affirmative)

 

Le sujet est généralement placé avant le groupe verbal auquel il se rapporte

 

Le chien court dans la campagne.

 

Il peut être séparé du verbe par d’autres éléments mobiles dans la phrase (compléments circonstanciels, adverbes…) :

La municipalité, pour répondre à la demande, construit de nouveaux logements sociaux.

 

Il peut être détaché et repris (ou annoncé) par un pronom sujet.

C’est une dislocation (uniquement à l’oral) :

Ce train, il est toujours en retard.

 

Sujet inversé dans la phrase déclarative (placé après le verbe)

 

Inversion du sujet obligatoire (à l’écrit)

 

  • Dans les propositions incises :

Cette histoire, dit-il, est tout à fait incroyable.

 

Inversion du sujet recommandée

 

  • Avec certains adverbes en tête de phrase :
    sans doute, à peine, peut-être, tout au plus, bientôt, et encore, ainsi, aussi, aussi bien, du moins, encore…

Bientôt viendra le succès.
Peut-être a-t-il oublié notre rendez-vous.

 

  • Quand le sujet est un peu long :
    (on peut placer un adverbe ou un GN complément circonstanciel en début de phrase et inverser le sujet)

Dans une belle pagaille se mêlaient des bus, des voitures, des vélos, des motos, des scooters.

 

Inversion du sujet possible (à l’oral et à l'écrit)

 

  • Après un verbes intransitif du type “survient”, “entre”, “reste”, placé en tête de phrase :

Arrive alors le président à la tribune.

 

  • Après un complément circonstanciel placé en tête de phrase :

Sous le pont Mirabeau coule la Seine. (Guillaume Apollinaire, le Pont Mirabeau)

 

  • Après un adjectif attribut placé en tête de phrase (phrase de structure attributive) :

Immense est son talent.
Grande fut sa déception quand il découvrit sa note.

 

  • Dans une phrase exclamative :

Est-il drôle ! Cet acteur est-il drôle !

(l’inversion du sujet n’est pas possible avec certains mots exclamatifs)

 

  • Dans une proposition subordonnée relative avec un pronom relatif complément :

Les comptines que chantent les enfants sont très jolies.

 

  • Dans une proposition subordonnée circonstancielle :
    de temps :

Quand vient la pluie, le soleil n’est jamais loin.

de but :

Nous avons tout fait pour que se réalisent nos rêves.

de comparaison :

Nous rions comme riraient des enfants.

Elle se termine par un point d’interrogation.

Elle présente souvent un sujet inversé (placé après le verbe).

Elle comporte souvent un mot interrogatif (pronom, déterminant ou adjectif quel, adverbe).

Elle possède, à l’oral, une intonation ascendante.

 

LES EMPLOIS DE LA PHRASE INTERROGATIVE

 

Le locuteur pose une question et attend de son interlocuteur une réponse

 

Pourquoi le train a-t-il du retard ? Le train a du retard parce qu’un incident est survenu sur la ligne.

 

Ordre atténué (acte de langage indirect)

 

Phrase interrogative utilisée à la place de la phrase injonctive :

Pourriez-vous fermer la porte ?

 

Interrogation rhétorique (acte de langage indirect)

 

Elle présente comme évident un contenu qui pourrait être exprimé par une phrase déclarative.

 

Phrase interrogative positive ⇒ phrase déclarative négative :

Qui croirait à cela ? (personne ne croirait à cela)

 

Phrase interrogative négative ⇒ phrase déclarative positive :

Ne te l’avais-je pas dit ? (je te l’avais bien dit)

 

L’INTERROGATION TOTALE

 

Elle concerne la phrase entière et appelle une réponse par “oui” ou par “non” :

Es-tu d’accord ? Oui.

 

LA PLACE DU SUJET DANS UNE INTERROGATION TOTALE

 

Avant le verbe

 

Parfois à l’oral (l’intonation suffit) :

Tu viens ?

 

Ordre sujet-verbe rétabli avec la locution “est-ce que”

 

Est-ce que tu viens ?

 

Sujet inversé (placé après le verbe)

 

Inversion simple (usage soigné)
Inversion pronominale (avec les pronoms “je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles”) :

As-tu essayé de modifier ton mot de passe ?
Viens-tu ?

 

Inversion complexe (usage soigné)

Le sujet est repris par un pronom personnel de troisième personne (placé après le verbe).
Le sujet est :

  • un groupe nominal :

Ces légumes coûtent-ils cher ?
Ton chien court-il vite ?
  • un pronom autre que “ce” ou que “je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles” :

Le tien court-il vite ?

 

L’INTERROGATION PARTIELLE

 

Elle porte sur un élément de la phrase et appelle une réponse plus précise.

Elle comporte toujours un mot interrogatif.

Quand arriveras-tu ? J’arriverai demain.

 

LES MOTS INTERROGATIFS DANS L’INTERROGATION PARTIELLE

 

Les pronoms interrogatifs “qui”, “que”, “quoi”

 

Ce sont des pronoms nominaux (pronom qui désigne par lui-même).

 

Pour les personnes

 

Qui

Sujet :

Qui a réalisé ce chantier ?

COD :

Tu appelles qui ?

Attribut :

Qui es-tu ?

Qui est-ce qui (forme renforcée*)

Sujet :

Qui est-ce qui a réalisé ce chantier ?

A qui

COI :

A qui confierons-nous ce projet ?

A qui est-ce que (forme renforcée)

COI :

A qui est-ce que tu vas donner ça ?

 

Pour les choses et les animaux

 

Que

COD :

Que fais-tu ?
Que dis-tu ?

Attribut du sujet :

Que devient-il ?

Qu’est-ce que (forme renforcée*)

COD :

Qu’est-ce que tu fais ?

Qu’est-ce qui (forme renforcée*)

Sujet :

Qu’est-ce qui miaule et chasse les souris ?

 

Quoi

COD (uniquement à l’oral) :

Tu fais quoi ?

A quoi

COI :

A quoi pensez-vous ?

A quoi est-ce que (forme renforcée*)

COI :

A quoi est-ce que vous pensez ?

 

Le pronom interrogatif composé “lequel”

 

C’est un pronom représentant : il renvoie à une notion présente dans le contexte.

Il est formé de l’article défini “le” + le mot “quel”.

 

Il varie en genre et en nombre :

Lequel, lesquels, laquelle, lesquelles

Formes contractées au masculin singulier et au pluriel avec les prépositions “à” et “de” :

Auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles

 

J’ai pris plusieurs photos. Laquelle préfères-tu ?

 

Le mot “quel”

 

Il varie en genre et en nombre :

Quel, quels, quelle, quelles

 

Déterminant du nom :

Quelle destination choisirons-nous ?

Adjectif attribut :

Quelles sont les meilleures destinations ?

 

Les adverbes interrogatifs “où”, “quand”, “comment”, “combien”, “pourquoi”

 

Ils sont surtout utilisés quand l’interrogation porte sur les circonstances :

vas-tu ? Comment voyages-tu ? Combien de pays traverseras-tu ? Quand arriveras-tu ? 

 

Pour rétablir l’ordre sujet-verbe : forme renforcée* :

Où est-ce que tu as mis ce livre ? Quand est-ce que vous arrivez ?
Combien est-ce que ça coûte ? Pourquoi est-ce que tu poses cette question ?

 


*Forme renforcée :

Locution pronominale formée à partir de “est-ce que, est-ce qui…”

Elle rétablit l’ordre sujet-verbe.


 

PLACE DU SUJET DANS L’INTERROGATION PARTIELLE

 

Avant le verbe

 

Langage familier (à l’oral).

L’intonation suffit.

Tu fais quoi ?
Tu pars quand ?

 

Quand l’interrogation porte sur le sujet :

Qui a eu cette bonne idée ?

 

Ordre sujet-verbe rétabli (à l'écrit et à l’oral)

 

Avec les locutions “qu’est-ce que, qu’est-ce que, à qui est-ce que”, etc. :

Qu’est-ce que tu fais ?

Avec les locutions adverbiales “où est-ce que”, “quand est-ce que”, etc. :

Quand est-ce que vous arrivez ?

 

Sujet inversé (placé après le verbe)

 

Au choix, selon les cas :

 

Inversion simple

 

Avec des adverbes en début de phrase (inversion nominale ou pronominale) :

Quand part le train ?
Combien coûte ce pull ?
Pourquoi me demandes-tu le sel ?

 

Inversion complexe

 

Avec des adverbes en début de phrase :

Quand le train part-il ?
Combien ce pull coûte-t-il ?
Comment va-t-il ?

 


Dans le sujet inversé, il faut un trait d’union entre le verbe et le pronom :

Venez-vous ?

A la troisième personne, on intercale un “t” pour éviter un hiatus :

  • entre “a” et “il/ils” ou “elle/elles” ;

  • entre “e” et “il/ils” ou “elle/elles”.

Avec un trait d’union de part et d’autre du “t” :

A-t-il lu ce livre ?

Elle se termine par un point d’exclamation.

Elle comporte parfois un mot exclamatif.

Elle possède à l’oral une intonation fortement contrastée, qui met souvent un mot en relief.

La phrase exclamative est plus fréquente à l’oral qu’à l'écrit.

 

LES EMPLOIS DE LA PHRASE EXCLAMATIVE

 

Elle exprime une réaction affective du locuteur

(amour, surprise, joie, tristesse, colère, soulagement…)

Ces montagnes sont tellement grandioses !

 

Elle s’associe fréquemment à l’indication du haut degré

Comme il paraît fatigué !

 

La phrase exclamative peut être utilisée en poésie

Oh ! Combien de marins ! Combien de capitaines ! (Victor Hugo, Oceano Nox)

 

LES MOTS EXCLAMATIFS

 

Le mot “quel”

 

Il varie en genre et en nombre.

 

Déterminant :

Quel voyage !

Attribut du sujet :

Quelle fut sa surprise quand il la rencontra le lendemain !

 

Les adverbes exclamatifs “comme”, “combien”, “que”

Ils permettent de modifier en intensité, le contenu ou une partie du contenu de la phrase :

Comme il a changé ! Qu’il fait sombre dans cette maison !

 

Les locutions familières “ce que”, "qu'est-ce que”

(uniquement à l’oral)

Ce qu’il a changé ! Qu’est-ce qu’il fait sombre !

 

SUJET INVERSÉ DANS LA PHRASE EXCLAMATIVE

 

Suis-je distraite !

 

LES STRUCTURES EXCLAMATIVES INCOMPLÈTES

 

La structure d’une phrase exclamative est souvent incomplète :

 

Elle peut correspondre à une proposition subordonnée hypothétique sans proposition principale :

Ah, si elle avait plus de vacances ! (Si elle avait plus de vacances, elle serait moins fatiguée)

 

Elle peut être nominale :

Quelle histoire ! Un régal ! Ce paysage !

 

PHRASES EXCLAMATIVES NE COMPORTANT PAS DE MOT EXCLAMATIF

 

Tu rentres tard !

Elle se termine par un point ou par un point d’exclamation.

Elle est au mode impératif, subjonctif ou infinitif.

Elle possède généralement, à l’oral, une intonation descendante.

La phrase injonctive n'est pas une phrase impérative car elle n’est pas toujours formée à partir d’un impératif.

 

LES EMPLOIS DE LA PHRASE INJONCTIVE

 

La phrase injonctive exprime un ordre

Positif :

Dépêchons-nous !

Négatif (défense) :

Ne cours pas trop vite !

 

La phrase injonctive peut avoir une valeur atténuée et exprimer le souhait, le désir, le conseil, etc.

Dormez bien. Puisses-tu revenir vite !

 

LE MODE DE LA PHRASE INJONCTIVE

 

L’impératif

 

Quand l’ordre est adressé à un ou plusieurs interlocuteurs :

Ouvre ton livre ! Ouvrons nos livres ! Ouvrez vos livres !

 

L’infinitif

 

Quand l’ordre ne concerne aucune personne en particulier :

Agiter avant de servir.

 

Le subjonctif

 

Quand l’ordre concerne une troisième personne.
Il est généralement associé au mot “que” (béquille ou introducteur du subjonctif) :
Qu’elle ne soit pas trop inquiète. Qu’il prépare les exercices de la page 140.

 

Dans certaines expressions figées construites sans la conjonction de coordination “que” :

Soit un triangle isocèle. Puisses-tu revenir vite !