Elle se termine par un point d’interrogation.

Elle présente souvent un sujet inversé (placé après le verbe).

Elle comporte souvent un mot interrogatif (pronom, déterminant ou adjectif quel, adverbe).

Elle possède, à l’oral, une intonation ascendante.

 

LES EMPLOIS DE LA PHRASE INTERROGATIVE

 

Le locuteur pose une question et attend de son interlocuteur une réponse

 

Pourquoi le train a-t-il du retard ? Le train a du retard parce qu’un incident est survenu sur la ligne.

 

Ordre atténué (acte de langage indirect)

 

Phrase interrogative utilisée à la place de la phrase injonctive :

Pourriez-vous fermer la porte ?

 

Interrogation rhétorique (acte de langage indirect)

 

Elle présente comme évident un contenu qui pourrait être exprimé par une phrase déclarative.

 

Phrase interrogative positive ⇒ phrase déclarative négative :

Qui croirait à cela ? (personne ne croirait à cela)

 

Phrase interrogative négative ⇒ phrase déclarative positive :

Ne te l’avais-je pas dit ? (je te l’avais bien dit)

 

L’INTERROGATION TOTALE

 

Elle concerne la phrase entière et appelle une réponse par “oui” ou par “non” :

Es-tu d’accord ? Oui.

 

LA PLACE DU SUJET DANS UNE INTERROGATION TOTALE

 

Avant le verbe

 

Parfois à l’oral (l’intonation suffit) :

Tu viens ?

 

Ordre sujet-verbe rétabli avec la locution “est-ce que”

 

Est-ce que tu viens ?

 

Sujet inversé (placé après le verbe)

 

Inversion simple (usage soigné)
Inversion pronominale (avec les pronoms “je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles”) :

As-tu essayé de modifier ton mot de passe ?
Viens-tu ?

 

Inversion complexe (usage soigné)

Le sujet est repris par un pronom personnel de troisième personne (placé après le verbe).
Le sujet est :

  • un groupe nominal :

Ces légumes coûtent-ils cher ?
Ton chien court-il vite ?
  • un pronom autre que “ce” ou que “je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles” :

Le tien court-il vite ?

 

L’INTERROGATION PARTIELLE

 

Elle porte sur un élément de la phrase et appelle une réponse plus précise.

Elle comporte toujours un mot interrogatif.

Quand arriveras-tu ? J’arriverai demain.

 

LES MOTS INTERROGATIFS DANS L’INTERROGATION PARTIELLE

 

Les pronoms interrogatifs “qui”, “que”, “quoi”

 

Ce sont des pronoms nominaux (pronom qui désigne par lui-même).

 

Pour les personnes

 

Qui

Sujet :

Qui a réalisé ce chantier ?

COD :

Tu appelles qui ?

Attribut :

Qui es-tu ?

Qui est-ce qui (forme renforcée*)

Sujet :

Qui est-ce qui a réalisé ce chantier ?

A qui

COI :

A qui confierons-nous ce projet ?

A qui est-ce que (forme renforcée)

COI :

A qui est-ce que tu vas donner ça ?

 

Pour les choses et les animaux

 

Que

COD :

Que fais-tu ?
Que dis-tu ?

Attribut du sujet :

Que devient-il ?

Qu’est-ce que (forme renforcée*)

COD :

Qu’est-ce que tu fais ?

Qu’est-ce qui (forme renforcée*)

Sujet :

Qu’est-ce qui miaule et chasse les souris ?

 

Quoi

COD (uniquement à l’oral) :

Tu fais quoi ?

A quoi

COI :

A quoi pensez-vous ?

A quoi est-ce que (forme renforcée*)

COI :

A quoi est-ce que vous pensez ?

 

Le pronom interrogatif composé “lequel”

 

C’est un pronom représentant : il renvoie à une notion présente dans le contexte.

Il est formé de l’article défini “le” + le mot “quel”.

 

Il varie en genre et en nombre :

Lequel, lesquels, laquelle, lesquelles

Formes contractées au masculin singulier et au pluriel avec les prépositions “à” et “de” :

Auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles

 

J’ai pris plusieurs photos. Laquelle préfères-tu ?

 

Le mot “quel”

 

Il varie en genre et en nombre :

Quel, quels, quelle, quelles

 

Déterminant du nom :

Quelle destination choisirons-nous ?

Adjectif attribut :

Quelles sont les meilleures destinations ?

 

Les adverbes interrogatifs “où”, “quand”, “comment”, “combien”, “pourquoi”

 

Ils sont surtout utilisés quand l’interrogation porte sur les circonstances :

vas-tu ? Comment voyages-tu ? Combien de pays traverseras-tu ? Quand arriveras-tu ? 

 

Pour rétablir l’ordre sujet-verbe : forme renforcée* :

Où est-ce que tu as mis ce livre ? Quand est-ce que vous arrivez ?
Combien est-ce que ça coûte ? Pourquoi est-ce que tu poses cette question ?

 


*Forme renforcée :

Locution pronominale formée à partir de “est-ce que, est-ce qui…”

Elle rétablit l’ordre sujet-verbe.


 

PLACE DU SUJET DANS L’INTERROGATION PARTIELLE

 

Avant le verbe

 

Langage familier (à l’oral).

L’intonation suffit.

Tu fais quoi ?
Tu pars quand ?

 

Quand l’interrogation porte sur le sujet :

Qui a eu cette bonne idée ?

 

Ordre sujet-verbe rétabli (à l'écrit et à l’oral)

 

Avec les locutions “qu’est-ce que, qu’est-ce que, à qui est-ce que”, etc. :

Qu’est-ce que tu fais ?

Avec les locutions adverbiales “où est-ce que”, “quand est-ce que”, etc. :

Quand est-ce que vous arrivez ?

 

Sujet inversé (placé après le verbe)

 

Au choix, selon les cas :

 

Inversion simple

 

Avec des adverbes en début de phrase (inversion nominale ou pronominale) :

Quand part le train ?
Combien coûte ce pull ?
Pourquoi me demandes-tu le sel ?

 

Inversion complexe

 

Avec des adverbes en début de phrase :

Quand le train part-il ?
Combien ce pull coûte-t-il ?
Comment va-t-il ?

 


Dans le sujet inversé, il faut un trait d’union entre le verbe et le pronom :

Venez-vous ?

A la troisième personne, on intercale un “t” pour éviter un hiatus :

  • entre “a” et “il/ils” ou “elle/elles” ;

  • entre “e” et “il/ils” ou “elle/elles”.

Avec un trait d’union de part et d’autre du “t” :

A-t-il lu ce livre ?