Le verbe conjugué à un mode personnel s’accorde en personne et en nombre avec son sujet, quel que soit le complément qui le suit

 

Formes verbales simples
→ la terminaison est soudée au radical :

Je déambule ; tu te promènes ; il marche ; nous cheminons ; vous avancez ; ils arrivent.
Trois heures sonnent à l’horloge.
La somme de vingt-six euros et quatre-vingt-dix centimes est demandée pour monter au sommet de la tour Eiffel par l’escalier et l'ascenseur.

 

Formes verbales composées

→ la terminaison est portée par l’auxiliaire “être” ou “avoir”
→ le participe passé peut aussi varier en genre et en nombre

Les fleurs du jardin sont arrosées. Ils sont venus. Les travaux sont finis. Nous avons couru. Elle a nagé.

Formes simples

→ le verbe se met au pluriel

Nous apprécions votre sollicitude.

 

Formes composées

→ le verbe se met au pluriel

→ le participe passé reste au singulier et s’accorde en genre avec le sujet.

Vous êtes persévérante.

Formes simples

→ le verbe prend les marques de la troisième personne du singulier

On part trop tard.

 

Formes composées

→ le verbe prend les marques de la troisième personne du singulier

→ le participe passé et l’adjectif attribut s'accordent selon le sens de “on” (je, tu, i/elle, nous, vous, ils/elles)

On est partis trop tard. (on = nous)

Le pronom représente une quantité inférieure ou égale à un (“personne”, “aucun”, etc.)

→ verbe à la troisième personne du singulier

Personne ne vient.

 

Le pronom représente une quantité supérieure à un (“combien”, “beaucoup”, etc.)

→ verbe à la troisième personne du pluriel

Combien seront présents ?
Beaucoup viendront.

Les pronoms neutres “cela, ça” sont sujets du verbe "être"

→ le verbe prend les marques de la troisième personne du singulier

→ le participe passé s’accorde au masculin singulier

Cela m’a semblé incroyable !
Ça m'étonne !

Le pronom neutre “ce” est sujet du verbe “être”et l’expression qui suit le verbe est au singulier

→ verbe à la troisième personne du singulier

Ce fut une surprise !

Le pronom neutre “ce” est sujet du verbe “être” et l’expression qui suit le verbe est au pluriel

→ verbe au pluriel

Autrefois, ce sont les Japonais qui mangeaient le plus de poisson.

→ verbe au singulier (uniquement à l’oral : langage familier)

Aujourd’hui, c’est les Chinois qui en mangent le plus.

Le sujet est le pronom relatif “qui”

→ le verbe se met à la même personne et au même nombre que l’antécédent du pronom relatif

J’ai pu admirer un cerf qui sortait de la forêt.
Toi qui connais bien les plantes, peux-tu me donner un conseil ?
C’est moi qui ai les clés.

 

L’antécédent du pronom relatif “qui”est un attribut se rapportant à un sujet de première ou de deuxième personne

→ accord libre

  • accord du verbe avec le sujet :

Tu es un promeneur qui respectes la nature.
Nous sommes des jardiniers qui pratiquons la permaculture.
  • ou accord du verbe avec l’attribut à la troisième personne :

Tu es un promeneur qui respecte la nature.
Nous sommes des jardiniers qui pratiquent la permaculture.

 

L'antécédent du pronom relatif “qui” est précédé de “un des”, “un de ces”, etc.

→ accord libre

  • verbe au pluriel (le plus souvent) (avec le nom au pluriel) :

La justice est un des sujets qui lui tiennent le plus à cœur.
  • ou verbe au singulier (avec le pronom “un”) :

La justice est un des sujets qui lui tient le plus à cœur.

Ces adverbes jouent le rôle de déterminants du nom.

 

“beaucoup de”, “assez de”, “moins de”, “trop de” sont suivis d’un nom au singulier

→ verbe à la troisième personne du singulier

Beaucoup de pluie est tombée cette nuit.

 

“beaucoup de”, “assez de”, “moins de”, “trop de” sont suivis d’un nom au pluriel

→ verbe à la troisième personne du pluriel

Trop de mauvaises herbes envahissent le jardin.
Beaucoup de fleurs décorent les allées.

Précédé d’un déterminant, l’adverbe “peu” devient un nom.

 

→ accord libre

  • accord du verbe avec le nom qui suit l'expression “le peu de”, “ce peu de”, “du peu de” :

Le gel a eu raison du peu de fleurs qui poussent dans mon jardin.
  • accord du verbe avec “le peu de “, “ce peu de”, “du peu de” :

Le gel a eu raison du peu de fleurs qui pousse dans mon jardin.

Nom collectif utilisé seul

→ verbe à la troisième personne du pluriel

La majorité l’emporte.

 

Nom collectif suivi d’un nom au pluriel

→ accord libre

  • accord du verbe avec le nom collectif :

Une foule de visiteurs était présente lors de l’ouverture du musée d’Orsay.
  • accord du verbe avec le nom qui suit le nom collectif :

Une foule de visiteurs étaient présents lors de l’ouverture du musée d’Orsay.

“la plupart” utilisé seul

→ verbe à la troisième personne du pluriel

La plupart sont d’accord avec cette idée.
La plupart se sont mis d’accord avec cette idée.

→ verbe à la troisième personne du singulier et participe passé au féminin singulier (uniquement dans la langue littéraire) :

La plupart s'est trompée.

 

“la plupart d’entre nous/vous/eux/elles”

→ verbe à la troisième personne du pluriel

La plupart d’entre vous seront invités au vernissage.

 

“la plupart de” suivi d’un nom au pluriel

→ verbe à la troisième personne du pluriel

La plupart des impressionnistes s’attachent plus particulièrement au paysage.

 

“la plupart de” suivi d’un nom au singulier

→ verbe à la troisième personne du singulier

La plupart de la foule a été contenue par la police.

“dizaine”, “quinzaine”, “centaine”, “millier” utilisés avec un complément

→ accord libre

  • on veut insister sur la globalité
    → verbe plutôt au singulier

Une dizaine de personnes est venue en renfort.
Cette dizaine de personnes est venue en renfort.
  • on veut insister sur le complément
    → verbe plutôt au pluriel

Un millier de personnes sont présentes.

“Million” suivi d’une fraction

→ verbe à la troisième personne du singulier

Un million cent de dépenses a été effectué cette année.

 

“Un million de”, “un milliard de”

→ verbe à la troisième personne du pluriel (le plus souvent)

Un million de pensées envahissent mon esprit.
Un milliard de pensées envahissent mon esprit.

→ verbe parfois au singulier :

Un million de pensées envahit mon esprit.
Un milliard de pensées envahit mon esprit.

 

“Le million de”, “le milliard de”

→ verbe à la troisième personne du singulier

Le million de pensées qui envahit mon esprit.

Le milliard de pensées qui envahit mon esprit.

“la moitié”, “le tiers”, “le quart”, etc. utilisés seuls

→ verbe au singulier

Le tiers a été utilisé pour faire des conserves.

 

“moitié”, “tiers”, “quart”, etc. suivis d’un nom au singulier

→ verbe au singulier

La moitié du gâteau est au chocolat.

 

“moitié”, “tiers”, “quart”, etc. suivis d’un nom au pluriel

→ accord libre

  • verbe au singulier (il s’accorde avec le nom de fraction) :

Le tiers de nos récoltes a été transformé en conserve.
  • verbe au pluriel (il s’accorde avec ce nom) :

Le tiers de nos récoltes ont été transformées en conserve.

Expression contenant “pour cent” ou “pour mille” utilisée seule

→ verbe au pluriel à partir de “deux pour cent” ou “deux pour mille”

Vingt pour cent travaillent dans le secteur primaire.
Deux et demie pour cent travaillent dans le secteur secondaire.

 

Expression contenant “pour cent” ou “pour mille” précédée d'un déterminant au pluriel

→ verbe au pluriel

Les 96% de réussite au bac général ont été atteints en 2024, juste récompense après tant d’années de scolarité.

 

Expression contenant “pour cent” ou “pour mille” suivie d’un nom au pluriel

→ verbe au pluriel

Cinquante pour cent des publications scientifiques ne sont lues que par trois personnes : l’auteur, le correcteur et le rédacteur en chef de la revue concernée.

 

Expression contenant “pour cent” et “pour mille” suivie d’un nom au singulier

→ accord libre

  • verbe au singulier (avec ce nom) :

Soixante-seize pour cent de la population travaille dans le secteur tertiaire (services).
  • verbe au pluriel (avec cette expression) :

Soixante-seize pour cent de la population travaillent dans le secteur tertiaire (services).

“qu’importe”, “peu importe”, “reste” utilisés en tête de phrase dans des expressions figées

→ accord libre

  • ils peuvent s’accorder avec le sujet :

Qu’importent les difficultés !
  • ils peuvent rester invariables :

Qu’importe les difficultés !

"Vive" signifie “bravo” ou “honneur à”

→ pas d’accord avec le sujet

Vive les mariés !

“Soit” signifie “supposons”

→ pas d’accord avec le sujet

Soit deux droites parallèles (d1) et (d2)...